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Bilan météo Un mois de février doux, pluvieux et venteux

Ce mois de février 2014 se termine comme il a commencé : sous un fort coup de vent, des pluies abondantes, une grosse houle sur l'océan et toujours cette douceur. L'occasion de dresser une liste des faits marquants en attendant le bilan détaillé de l'hiver d'ici peu, selon Frédéric Decker de MeteoNews.

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Pas de froid, pas de neige

Comme janvier, février aura été uniformément doux. Pas la moindre incursion d'air froid et pas un flocon en plaine. Fait rare mais pas inédit : ce fut aussi le cas en janvier-février 2008, 1975 et 1974 même si, cette année, la fraîcheur a été encore moins présente... Conséquence : pas un flocon sur la plupart des régions (depuis décembre !) en plaine, fait rarissime... A Paris, il n'a toujours pas gelé cette année, comme en 1988, seul cas identique.

Défilé incessant de perturbations

Cela n'aura évidemment échappé à personne : il pleut très souvent et abondamment ! Et pour cause : le rail atlantique dirige un courant perturbé quasi-continu depuis deux mois et demi. Les perturbations traversent la France en rang serré, ne laissant que très peu de répit. Le nombre de jours de précipitations atteint un niveau exceptionnel en février, et sur janvier-février : 40 à 50 jours en général. En durées comme en quantités, des records vont tomber en Bretagne, en Provence et sur la Côte d'Azur. Ce qui explique ces inondations dramatiques dans de nombreuses régions et en particulier en Bretagne, aggravées par des grandes marées correspondant avec des vents violents.

Ulla et compagnie

Andrea en ce dernier jour de février, Ulla précédemment et leurs consœurs... L'institut météo de Berlin nomme les dépressions et les anticyclones, mais nous retenons bien sûr les prénoms des dépressions à l'origine de phénomènes violents, telles qu'Andrea ce vendredi, qui génère des rafales tempétueuses et une grosse houle sur la façade atlantique, comme ce fut le cas plus tôt dans le mois avec Ulla, Petra, Qumaira... Pas de tempête exceptionnelle cet hiver (contrairement à 1999 ou 1990), mais ces assauts répétés, souvent en périodes de grandes marées, ont contribué à nettement fragilisé notre frange littorale.

Pour conclure, impossible de ne pas revenir sur ce buzz de l'automne dernier. Un météorologue indépendant russe, suivi d'un allemand, nous annonçaient l'hiver le plus froid du siècle en Europe et en France, des conditions dignes du "Jour d'après" (MeteoNews annonçait un hiver plutôt doux). Pas de chance pour ces deux charlatans, l'atmosphère en a décidé autrement, tombant dans l'excès inverse : une douceur exceptionnelle...

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